L'histoire du club

de 1947 à nos jours


Azur
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Ces renseignements d'avant 1975 nous ont été fournis par Bernard GUILLOUT avec lequel vous allez pouvoir faire connaissance dans les lignes qui suivent.
 

1947 - L'Union Sportive des Métallos du 12è

Bernard se souvient donc...

"A la libération, il existait dans le 12ème arrondissement des usines métallurgiques importantes: Bardet, Roux, Combaluzier et d'autres encore. Les comités d'entreprise nouvellement créés veulent offrir au personnel de ces entreprises des structures de loisir, sportives notamment. C'est ainsi que se crée l'Union Sportive des Métallos du 12ème (1946/47). Personne dans les Comités d'entreprise n'ayant de compétence en sport, mon père qui participait à cette mise en place me demande si des entraîneurs de ma connaissance pourraient les aider.

J'étais Junior au CA Français (Club Athlétique Français?), un des meilleurs clubs du moment avec une dizaine de champions de France et Internationaux pour en gros 150 adhérents, cadets compris. C'est ainsi que Jo Mallejac, très bon coureur de 1500m et chargé des jeunes du CAF devient le premier entraîneur de l'USM12. L'activité débute avec une équipe féminine de basket. Un terrain et la piste de la porte de Charenton sont loués.

Au printemps 47, un embryon d'athlétisme FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail) apparaît, renforcé à l'occasion par des jeunes du CAF, notamment pour les épreuves de propagande sportive à l'initiative de l'office municipal des sports (OMS) du 12ème."


Mai 1947: Fête de l'OMS du 12ème
Bernard Guillout prend le témoin

1950 - L'Azur Olympique

"Mais l'activité du pays reprenant après la guerre, les entreprises en expansion partent en province et en banlieue et en 1950 l'USM12 n'a plus de raison d'exister. Entre temps, la CAF qui s'entraînait à la porte de Charenton a faute de moyens, lui aussi disparu. Je revenais de l'armée...


Avril 51: Première compétition à l'Azur
Monique Brochard au Poids

... Avec quelques rescapés de ces structures, nous formons un nouveau club: l'Azur Olympique. Les statuts en sont déposés à Paris, le club affilié à l'OMS du 12ème et à la FSGT. Mon père en est le président fondateur (en 1950?).

En Avril 51 eurent lieu les premiers interclubs féminins dont des photos subsistent parce qu'à l'époque, des photographes professionnels parcouraient les stades pour vendre leur travail."

 

Chacun reconnaîtra le stade Léo Lagrange ci-contre et remarquera les premiers maillots de l'Azur.

Le club a donc démarré avec une composante féminine prépondérante que la photo ci-dessous présente. Pour l'entraînement, le stade Léo Lagrange est loué deux soirs par semaine ainsi que le dimanche matin, et les lancers se font à l'emplacement actuel des jeux de boule. Les moyens sont très limités avec des cotisations peu nombreuses et peu chères pour être accessibles. La subvention de l'OMS couvre l'achat des maillots, celle de la ville de Paris, la location du stade.

 

De gauche à droite, en haut: Liliane Raoul, Monique Brochard, R Elloy et Thérèse Frebet
En bas: R Demitra, Madeleine Bizet, Simone Gautier et ???
(Les noms sont ceux des maillots de l'Azur)
 

La première équipe masculine s'est formée en 1953. Jean Barros, un copain de classe de Bernard devenu professeur d'EPS envoie des élèves qui formeront une bonne équipe, tous nés autour de 1936. Ils partiront au moment de l'Algérie. Les voici, toujours au stade Léo Lagrange, avec un nouveau maillot frappé d'un grand "A" digne de nos débuts métallurgistes.

 

De gauche à droite: Wilbert Pinville, Siriex, Roblin, Lucien Jungels,
Bernard Guillout, Pelletier, Roland Renard, J Gosset

1969 - L'Azur Olympique Charenton

Jacqueline EMERIAU dont nous avons reçu récemment des nouvelles et qui a été finaliste des championnats de France sur 800m (au CA Montreuil), Jacqueline LOUIS elle aussi finaliste des championnats de France sur 200m, sous notre maillot... Quelques carrières que nous allons peut-être reconstruire dans nos pages consacrées à l'élite du club, si nous avons assez de renseignements...

Un club vivait donc assez bien...

Mais, Bernard, comment est-on donc arrivé à Charenton?...
 

"Ah!... Colombes Sports" - les pneus! - s'entraînait aussi à "Ponia" avec quelques bons athlètes, anciens du CAF ainsi que les nouvelles générations dont Piquemal, entraînés par "Fritz". C'est l'époque où les français ont battu le record du monde du 4x100m, avec Piquemal qui l'hiver était avec nous dans la rotonde), Delecour, Buget et Lagorce...

Sylvie TELLIEZ, la marraine du club

Vers 1960, Colombes sports devient l'ACP (Athlétique Club de Paris, qui deviendra l'ACPJ que nous connaissons bien...) avec des sponsors sur les arrondissements du 12è et du 20è. La concurrence pour nous devenait dure et le recrutement pour l'école d'athlétisme dont s'occupait Jocelyne au petit stade de "La Vigerie" n'était pas facile...

Charenton, à proximité, sans stade et sans club d'athlétisme, c'était la possibilité de recruter, d'être subventionnés et d'avoir un siège social. Le 1er adjoint de Charenton était Mr Gouin, ancien champion de France du 5000 et du 10000m, médaille de bronze aux jeux olympiques avant la guerre. Le directeur des sports avait lui aussi plus de 60 ans à ce moment et était un ancien très bon coureur de fond.

Notre offre a été bien accueillie. Je me souviens de notre première entrevue dans son bureau à la piscine avec Jocelyne, fin 69, je crois (seul repère pour la date: nous y avons reçu Sylvie TELLIEZ à son retour des jeux olympiques de Mexico de 68. Elle était marraine de notre club).

Il y avait un petit gymnase rue Victor Basch dont on nous avait donné les clefs et où nous étions chez nous!..."
 

... Et je me souviens bien de ce gymnase que j'ai fréquenté en tant qu'écolier, de son grand sautoir (sur sable, j'y ai franchi 1.18m...) et de l'immense filet contre lequel (je l'ignorais) on pouvait lancer le disque...

Les activités des jeunes restent encore un temps au petit stade du 12ème de la Vigerie où va commencer en 1971 en Minimes un certain Marc ANFREVILLE... On se souviendra particulièrement de René GRINCOURT, un orfèvre technique Les meilleurs athlètes qui a fait aimer l'athlétisme. Il demeure en 2020 recordman du Val de Marne au Javelot avec 61.92m...

Vers la fin des années 1970 Bernard quitte la région parisienne pour le sud de la France... Un parent - Mr DEJEAN - fait l'intérim de la présidence car personne n'est vraiment prêt à faire le travail. Le club continue sur sa lancée, s'appuyant sur une bande de jeunes copains qui aimaient la pratique.

Fin 1979, une nouvelle école de jeunes est créée dont Didier PETOT devient rapidement le seul encadrant. La bande de copains prend de l'âge, se marie ou part au service militaire, et s'éloigne du club. Et l'année 1980 devient assez critique avec 30 licenciés...


René: Un lancer d'école...
et le maillot du club de l'époque.

... conseillant les jeunes du club devant la "bulle",
en lieu et place des gymnases Tony Parker.

1985-2010 - Une gestion tricéphale

Didier prend la présidence du club, Marc revient marié et le club devient bicéphale. Les effectifs repartent lentement à la hausse. Claude DURU, instituteur, arrive en 1985 et c'est ce trio qui a dirigé le club pour une longue période de 25 ans, restant bien en peine de trouver des successeurs... Marc, Claude et Didier se sont ainsi partagé les 25 années de présidence.


Les Foulées Charentonnaises ont porté le club

Claude a organisé moultes activités enfants qui ont forgé la composante Piste du club et dont les effets sont encore visibles aujourd'hui! Le club part de 60 licenciés en 1985, les 100 licenciés sont atteints en 1992, les 200 licenciés en 2006, et nous étions 280 en 2010...

Les entraînements étaient centrés sur l'île des Martinets, un bord de Marne pratique pour le running qui démarre et dont Marc - pourtant sprinteur et décathlonien dans sa jeunesse - prend la direction. Ce groupe ne va pas cesser de croître, porté par les Foulées Charentonnaises dont la première édition a lieu le 8 Mars 1985 et dont il assume toute la mise en oeuvre . Celles-ci aussi ne cesseront pas de prendre de l'importance...

Cette période est marquée par les exploits de Karine MONCELLI (record de France des 30mn Minimes avec 8063m) et Frédéric GILBERT (champion de France sur 1500m en salle, bien plus tard champion du Monde Vétéran sur 1500m et 3000m sous nos couleurs).

Mais l'île des Martinets ne comprenait qu'une salle de musculation (que l'on regrette!) des sautoirs (Perche, Hauteur, Longueur) et une aire de Poids. Les lancers se faisaient sur la pelouse du terrain de football.

Commencent alors une quinzaine d'années de laborieuses demandes de construction d'une piste circulaire à Charenton, de dépôt de plans dans tous les coins accessibles de la ville - dont par exemple un projet d'un anneau de 400m en rasant les tribunes... Ces demandes aboutiront en 2002 avec l'inauguration de la piste Diagana, de 300m place limitée oblige et aux virages relevés que l'on connaît bien!

La piste a été un grand soulagement et a bien contribué à l'extraordinaire titre de champion de France des Minimes obtenu en 2006 à Dreux, devant toutes les grandes ententes nationales! Et cette année-là, les Cadets ont également frisé le podium par équipe!!!


Les Minimes champions de France 2006 par équipe!

Le club actuel

Le club commence à peser assez lourd. Claude prend sa retraite en 2010... Comment va-t-on faire sans lui?... Les 300 licenciés sont atteints en 2012.

Marc s'écroule pendant une séance d'entraînement le 5 Janvier 2014. L'équipe qu'il a si bien formée pour organiser les Foulées Charentonnaises prend tout en main et le club continue le coeur lourd mais sans ralentir! Emmanuelle JAEGER, athlète de grand fond, prend la charge de la présidence et les 400 licenciés sont atteints en 2017.

Jean-Jacques MINNE nous rejoint en 2017. Le groupe running subit une accélération énorme et en 2019 nous passons la barre des 500 licenciés. Le club s'installe à la seconde place du Val de Marne à la performance!...

Bravo aux personnes clé de notre structure, mais une telle croissance a aussi été rendue possible parce qu'un lot d'athlètes a longuement vécu au sein du club et fait maintenant - superbement - vivre beaucoup de groupes.

Michaël franchit 2.21m en Hauteur et est champion de France Espoir 2011.
Aux championnats du Monde des 100km,
Emmanuelle réalise 8h14'17 sur 100km, Performance International B,
termine 5ème en équipe de France Séniors et vice-championne mondiale vétérane.

Bonne continuation, l'Azur...